C’est par le biais du site japonais Iza que nous apprenons que l’interdiction de tatouage sur les plages comme à la piscine est au coeur des débats dans la ville touristique de Kobe !
Au Japon, l’interdiction de tatouage sur la plage tout comme à la piscine est prise très au sérieuse. Mais elle commence aussi à être vivement critiquée, portant atteinte au droit de l’homme.
Dans ce pays, les personnes tatouées doivent impérativement couvrir leur tatouage lorsqu’ils entrent dans les bains publics ou dans les parcs d’attraction.
Cependant, la polémique survient suite au bannissement d’un individu qui n’a pas couvert son tatouage à la plage dans la ville touristique de Kobe.
Les tatouages au Japon ont une signification différente de l’occident puisqu’il renvoie dans l’inconscient collectif au monde des yakuza. Assimilé à l’intimidation et à la provocation, la personne interpelée par les policiers doit soit couvrir son tatouage soit quitter les lieux.
Mais il faut savoir que le tatouage n’est pas le seul facteur pouvant entrainer un bannissement de la plage. Fumer ou être bruyant fait encourir la même sanction.
D’après une enquête, les personnes bannies ayant un tatouage ne sont pas les yakuzamais les jeunes japonais portant des tatouages fashion. Une jeune femme de 33 ans, avec un petit tatouage sur le torse et à la jambe, s’est plainte de harcèlement policier se justifiant qu’un tatouage n’est pas une maladie ou contagieux.
Le nombre de visiteurs à la plage a chuté de 1 million en 2000 à 620 000 en 2010.
La raison soulevée par les autorités est la venue massive de jeunes avec des tatouages qui crée un sentiment d’intimidation auprès des familles avec leur enfant sans oublier les évènements musicaux qui envahissent les bords de mer.
Un groupe de commerçants locaux témoignent que les réglements mis en place par la municipalité tuent le tourisme de la ville de Kobe qui s’autoproclame Ville Touristique Internationale ouverte aux autres cultures.
Une contradiction qui interdit la liberté d’expression sous forme de tatouage. D’ailleurs les commerçants et d’autres associations envisagent une action en justice.
Les tatouages traditionnels japonais (irezumi) sont presque exclusivement associée aux yakuza.
Cependant, ces dernières années les tatouages de style occidental de toutes sortes sont devenus de plus en plus populaire auprès des jeunes, bien que les interdictions globales sur les tatouages sont toujours et encore indistinctement appliquées contre tous (que vous soyez japonais ou étranger).
sources : iza, japan today