C’est par le biais de Yahoo Chinese que nous apprenons que la célèbre université nationale Chengchi de Taïwan enseigne l’histoire du Japon à travers ses manga !
En effet, la National Chengchi University (l’une des meilleures de Taiwan) propose un cours pédagogique sur l’Histoire économique, politique et sociale du Japon en s’appuyant sur des mangas à but intellectuel qui traitent de questions sociologiques importantes.
Le cours du professeur Cai Zeng Jia, intitulé Japan Through Manga, a débuté en 2006, et qui a fait ses preuves depuis, est devenu si populaire que la liste d’attente des inscriptions compte déjà des milliers d’étudiants soit environ 4 ans d’attente. Sa classe est limitée à 120 élèves/an.
Cai Zeng Jia est professeur d’économie politique japonaise à l’université. Mais c’est lors de ses voyages au Japon qu’il a découvert qu’à côté des manga de divertissement, il existait une catégorie traitant profondément des phénomènes sociaux au Japon.
Parmi les Manga qui ont comme fond des thèmes qui permettent de comprendre le Japon moderne, Cai Zeng Jia fait étudier :
Argent et Politique :
Sanctuary de Fumimura Sho & Ikegami Ryoichi (1990 – 12 tomes – arrêt de commercialisation édition Kabuto)
Bureaucratie japonaise :
Kencho no Hoshi de Nozomi Katsura & Tecchu Imatani (2006 – 4 tomes)
Politique japonaise :
Kaji Ryuusuke no Gi de Hirokane Kenshi (1992 – 20 tomes)
La Bulle spéculative japonaise :
Naniwa Kinyuudou de Aoki Yuuji (1990 – 19 tomes)
Les Conglomérats japonais (Zaibatsu, Keiretsu) :
Money no Ken de Mita Norifusa (2005 – 12 tomes)
Relations Internationales japonaises :
Gu.ra.me! Daisaishou no Ryourinin de Nishimura Mitsuru & Oosaki Mitsuru (2006 – 13 tomes)
Les Organisations/Structures basées sur le Profit au Japon :
Say Hello to Black Jack de Sato Shuho (2002 – 13 tomes – disponible édition Glénat)
Le Système éducatif au Japon :
Dragon-Zakura de Mita Norifusa (2003 – 21 tomes)
La corporation Militaire au Japon :
Genzaikan Ryoukei Mofu (Ministry of Finance) de Nabeda Yoshiro & Namiki Hiromi (2005 – 8 tomes)
Le système de promotion et hiérarchique dans les entreprises japonaises :
Kachou Shima Kousaku de Hirokane Kenshi (1983 – 17 tomes)
Les loisirs “professionnels” au Japon (sommelier, œnologue dans ce cas) :
Les Gouttes de Dieu de Agi Tadashi & Okimoto Shu (2004 – 44 tomes – disponible édition Glénat)
L’idée de Cai Zeng Jia était donc d’attirer plus d’élèves à son cours en s’appuyant sur des manga avec un fond sérieux pour illustrer ses cours.
Désormais, il enseigne aussi un cours intitulé Films et Relations Internationales se basant sur des films pour comprendre les relations internationales des pays avec une classe limitée à 180 élèves/an.
Le professeur Cai Zeng Jia explique :
“L’enseignement est avant tout une question de transmission des connaissances. Pour ce faire, nous avons besoin de trouver les bons moyens. Peu importe les méthodes que nous utilisons, nous devons d’abord obtenir l’attention des étudiants afin qu’ils puissent et veuillent apprendre.”
Information Complémentaire :
sources : yahoo, mag.udn.com
On sent le prof passionné. En tout cas je vais essayer de me chopper les manga qui sont dispo en France.
J’adore les manga alors étudier la société japonaise avec des manga comme support; le pied!!!
Les profs en France devraient prendre exemple pour certains cours précis. Pas nécessairement s’appuyer que sur des mangas mais aussi sur des films et des séries.
Ça motiverait beaucoup d’élèves et redonnerait envie à d’autres de ne pas lâcher les cours.
Ça se fait de plus en plus mais ça reste assez rare.
Je l’ai fait avec un cours sur les base de données!!!
Çà a marché une année mais pas l’année d’après, j’ai abandonné. Les élèves n’étaient pas intéressé par ce genre de choses…
Pas très étonnant, en France les étudiants ne sont motivés par rien.
Pas chez nous qu’on aurait ça T^T
J’imagine bien le cours chez nous :
Étuudions le Japon à travers les menguâ, ces bandes dessinées venues du Japon tout en nooooaaar et blanc, porte-étendââârd de la violence et de l’érotisme, ils abrutissent nos campagnes et abreuves nos sillons !
Suivi d’innombrables amalgames entre les mangas et l’animation japonaise, des références limitées aux shonen connus internationalement, etc..
Ça me fait penser à ça : http://www.dailymotion.com/video/xcnmnv_zemmour-deglingue-le-club-dorothee_webcam
“Les dialogues voum-voum”, ça va faire plaisir à Urasawa et Taniguchi.
Aha la prétention de Zemmour pour s’étaler sur une culture et des termes qu’il ne connaît pas.
Oula il a la haine celui-là.
Si on écoutait tous les gens qui n’aiment pas les animes / mangas, on ne serait pas sorti de l’auberge.
Au moins y a pas SAO.
Dommage qu’il n’y ait pas tous les manga cités de dispo chez nous car y a de quoi donner envie de s’y plonger.
C’est intéressant.
Erreur -> Sanctuary compte 12 tomes et a été traduit en intégralité chez Kabuto. C’est la deuxième édition qui a été stoppée.
Énorme !
Pendant ce temps là en France on se tape des cours qui servent à que dalle…
Culture général, c’est obligatoire, après tu fais ce que tu veux.
une culture générale que tu oublie aussi vite que tu as appris
Tout à fait d’accord avec toi carldemon07 !
Vous vous rendrez compte plus tard que ce que vous avez appris dans votre scolarité vous servira, même si vous n’y prêtez pas d’attention actuellement. Contrairement à d’autres pays, on apprend beaucoup de choses de divers horizons et disciplines qui forgent notre ouverture d’esprit et notre envie de se cultiver. Notre goût d’apprendre, de se renseigner et de ne pas se contenter des clichés sont bien plus développés qu’au Japon par exemple.
Et croyez-le ou non, mais vous remercierez vos profs plus tard.
Remercier les profs, mais quelle idée !
Il est fou . Au coin, et plus vite que ça
C’est carrément passionnant !! J’aimerai bien suivre ses cours.
Je suis d’accord avec ce professeur, c’est un bon moyen d’utiliser les loisirs des étudiants (films et manga) pour leur permettre et les inciter à apprendre. Après tout le monde n’aime pas les manga mais c’est déjà une bonne démarche.
La France devrait faire de même.