Test du jeu Fairy Tail

Le jeu Fairy Tail développé par GUST Studios (Atelier Ryza, Atelier Lulua, Atelier Lydie & Suelle) est sorti le 30 Juillet 2020 sur Playstation 4, Nintendo Switch & Steam en France. (Menus et textes en français)

Le jeu Fairy Tail vise uniquement les fans du manga et de l’anime car il commence en plein milieu d’un combat de boss à la fin d’un arc scénaristique.

Qu’est-ce que cela signifie pour les néophytes ? Le jeu Fairy Tail commence à mi-chemin de la série, à un moment où une ellipse temporelle de 7 ans est sur le point de commencer. Cela limite d’emblée le public du jeu car quiconque ne connaît pas l’anime ou le manga va être complètement perdu, d’autant plus que le jeu ne fait pas grand-chose pour combler les lacunes des nouveaux venus.

Il aurait été beaucoup plus logique de sortir un jeu qui commence au début de l’histoire et d’utiliser le saut temporel comme cadre pour une suite, mais la décision a été prise de s’adresser davantage aux fans établis qu’aux nouveaux venus. En tant que tel, le saut temporel est utilisé comme cadre pour les héros qui ont besoin de reconstruire leur classement de guilde à partir de zéro, de restaurer leur quartier général et de former tout le monde au combat.

Fairy Tail est un J-RPG où le joueur forme des équipes à partir de membres de la guilde pour effectuer des quêtes. Les batailles se déroulent au tour par tour, les ennemis étant placés sur une grille de 3×3 au début de chaque combat. Les batailles sont le point fort de Fairy Tail, chaque personnage à ses propres caractéristiques le rendant unique et surtout fidèle au manga.

Les sorts utilisés dans les combats ont chacun une aire de dommages et des effets différents, dont certains peuvent déplacer des monstres sur le terrain. La position de départ des monstres sur le champ de bataille change à chaque fois. Le joueur doit donc changer de tactique et se déplacer à chaque combat, afin de maximiser les dégâts, sans dépenser trop de PM.

Il existe également d’autres options que les joueurs peuvent utiliser en combat, comme les attaques en chaîne qui font beaucoup de dégâts, mais qui drainent rapidement les MP, ou les formes éveillées, qui sont des transformations qui augmentent la puissance d’un personnage.

Fairy Tail fait un bon travail en donnant l’impression que les batailles sont pleines d’action, même si c’est un jeu au tour par tour basé sur la planification du prochain mouvement. Les animations pour les attaques peuvent durer un certain temps, mais le joueur peut les désactiver pendant son tour afin d’accélérer les choses.

Le système de combat de Fairy Tail est bridé par des quêtes fades, la diversité limitée des ennemis et le bestiaire qui sont si génériques qu’il est difficile de croire qu’ils font partie d’un jeu vidéo Fairy Tail.

La grande majorité des quêtes secondaires consiste à revisiter les mêmes zones et à combattre les mêmes monstres encore et encore. Les graphismes sont médiocres dans tous les domaines par rapport à ce qui se fait aujourd’hui, les principaux modèles de personnages semblant provenir de la génération PS3/Xbox 360, tandis que leurs animations sont guindées (raideurs).

Les villes sont pleines de PNJ qui sont recyclés à chaque coin de rue, tandis que chaque donjon et carte du monde est instantanément oubliable et semble n’avoir fait l’objet d’aucun soin dans sa conception.

L’achèvement des quêtes offre une récompense tangible, car l’amélioration du quartier général de la Guilde offre des avantages et améliore la sélection des objets dans les magasins, mais même cette caractéristique est paralysée par la nature ennuyeuse des quêtes qui y sont liées. Fairy Tail n’est pas un mauvais jeu mais il fait le strict minimum de ce qui constitue un jeu vidéo.

Fairy Tail est similaire à One-Punch Man : A Hero Nobody Knows, dans la mesure où ils capturent tous deux l’esprit de leur matériel d’origine, mais ne parviennent pas à l’adapter au format du jeu vidéo de manière intéressante.

Voir les héros se battre à nouveau ensemble, Fairy Tail, fera frémir les fans de la saga, d’autant plus qu’elle comporte des scènes qui ne figuraient pas dans l’anime et le manga, mais elle ne fait rien pour rendre l’histoire compréhensible aux néophytes de la licence.

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