Interview des producteurs de l’anime Guilty Crown

C’est par le biais du site américain Anime News Network que nous découvrons une interview des producteurs de l’anime Guilty Crown !

La série animée (22 épisodes – 2 saisons) a débuté en Octobre 2011, au Japon & en France. (licencié aux éditions Kazé & animedigitalnetwork.fr)

Les producteurs à l’origine de la série animée :

• Koji Yamamoto (Producteur de Fuji TV, Shiki, Kuragehime, Fractale),
• Ryo Ohyama (producteur)
• George Wada, producteur du studio Production I.G

L’interview :

Cabrera (ANN) : La première chose que nous savions sur la série, c’était qu’elle serait diffusée dans le programme de nuit, Noitamina. Et c’est assez surprenant puisque l’anime est assez loin du genre que Noitamina propose habituellement.

Donc j’aimerai savoir quel est le public visé pour Guilty Crown ?

Yamamoto : Vu les critères de la chaine Fuji TV, nous avons dû retravailler le titre de la série et c’est ainsi qu’est né le nom Guilty Crown.

Ohyama  : Nous nous sommes focalisé sur l’action et l’intrigue pour proposer une émission de qualité. Le premier essai fut avec la série Shiki.

Wada : Une des choses les plus importantes que nous voulions, c’est faire un série originale. Donc, du point de vue du studio, nous avons voulu créer la prochaine génération d’anime avec ce show.

Si les séries comme Ghost in the Shell vise principalement les 20~30 ans, avec Guilty Crown, on a voulu s’intéresser à un public plus jeune.

Cabrera : Vous avez opté pour le character designer redjuice et Ryo comme compositeur de musiques qui sont très populaires parmi la communauté web-otaku mais pas tant dans l’industrie de l’animation.

Quel est donc l’intérêt de faire appel à eux pour la série ?

Yamamoto : C’était l’équipe, dont monsieur Tetsuro Araki (réalisateur), qui les voulait. Et puis, nous sentions que redjuice avait un grand potentiel au vu de ses précédents travaux et qu’il ferait du bon travail.

Ohyama : Après que redjuice ait signé en tant que designer, Ryo a également signé car ils sont membres de supercell.

Cabrera : Oh, alors ils sont venus en duo.

Je sais que la série est programmée pour deux saisons, mais une série à deux saisons est considérée comme risquée (généralement une deuxième saison est programmée lorsque la première connait un succès).

Avez-vous envisagez les risques sur la durée d’une série comme Guilty Crown ?

Yamamoto : Bien sûr, c’est un gros risque de faire directement deux saisons pour une série originale. Mais comme il s’agit d’une oeuvre originale, si nous faisons une seule saison, il aurait fallu conclure la série à la fin. Alors que maintenant (au vu des audiences), nous voulons faire plus que deux saisons pour nos séries.

Cabrera : J’ai remarqué en regardant l’anime qu’il y avait énormément de messages spécifiques à la mentalité japonaise telle que l’indépendance à l’ingérence occidentale/étrangère, le patriotisme etc.

Comment pensez-vous que cela va être reçu par le public étranger ? Pensez-vous qu’ils seront capables d’accrocher ces thèmes ?

Yamamoto : Le concept de base de la série est justement son thème japonais et c’est ce qui le rend le show plus original que les autres. Aussi bien que pour une série dite internationale, les éléments japonais sont très importants.

Cabrera : Dernièrement, il y a beaucoup d’articles sur le phénomène des hommes « herbivores » ou plus communément appelé les jeunes passifs. Au vu de la personnalité du héros, peut-il être considéré comme un herbivore ?

(Une comparaison avec Ikari Shinji de Evangelion a été faite lors de l’échange)

Ohyama : Shu est l’un des personnages principaux, mais il y en a plusieurs comme par exemple Gai et ils sont de parfaits opposés en terme de personnalité. Evangelion date de 1995 et Ikari Shinji est un personnage très passif.

On pourrait à la limite dire que Shu est une mise à jour 2011 de Shinji : il a plus d’un… (le groupe se met à exploser de rire) ami mais il ne veut pas s’attacher à eux. Les relations entre les personnages sont très superficielles.

Je pense que ça correspond à la mentalité des jeunes d’aujourd’hui de 17 ans. Alors on peut dire qu’il y a bien une différence entre Shu et Shinji.

Cabrera : Quand je regarde le premier épisode de la série, je suis allé en ligne pour voir immédiatement la réaction des fans et il y avait une énorme quantité de comparaison à Code Geass. Le scénariste associé de Hiroyuki Yoshino n’est autre que Ichiro Okouchi (Code Geass, Berserk Ogon Jidai-Hen, Shigofumi).

Comment comptiez-vous faire pour vous différencier vis à vis des fans de Code Geass ?

Tous les trois : En quoi est-ce similaire (à Code Geass) ?

Cabrera : L’univers d’un japon futuriste et délabré puis la trame principale qui met en scène un jeune garçon qui rencontre une mystérieuse fille qui lui confère un grand pouvoir.

Yamamoto : Nous n’essayons pas du tout d’être comme Code Geass. Nous n’avions même pas l’intention d’en prendre une quelconque influence. En fait, Code Geass pose sa base sur un Japon futuriste alors que Guilty Crown s’établit sur une situation plus naturelle.

Après, vu l’univers, il est sur qu’on y trouvera des similitudes mais pas d’influences.

Cabrera : Merci à vous trois.

Les trois : Merci à vous.

Staff Animation :

Studio : Production I.G Section 6 (Kimi ni Todoke, Sengoku Basara)
Réalisateur : Araki Tetsuro (Death Note, High School of the Dead)
Scénariste : Yoshino Hiroyuki (Dance in the Vampire Bund, My-HiME, My-Otome, Macross Frontier)
Character Design Original : redjuice (supercell)
Musiques : ryo (supercell)

source : animenewsnetwork