Test du jeu Iron Harvest 1920+

Le jeu Iron Harvest 1920+ de KING Art Games est sorti le 1er Septembre 2020 sur PC en France (Europe). (Menus et textes en français)

Le monde de 1920+, dans lequel s’inscrit Iron Harvest, est intéressant. Situé dans une ligne de temps alternative, après la Première Guerre Mondiale (1914-1918), vous avez une histoire et un monde inspirés par la guerre polono-soviétique souvent oubliée de 1919-1920, celle qui a arrêté l’avance des bolcheviks vers l’ouest alors que les Polonais (avec le soutien de l’Ukraine) stoppaient et contrariaient une avance soviétique qui s’étendait jusqu’à Varsovie.

Cette guerre relativement peu connue est étonnamment l’une des plus importantes de l’histoire récente, car elle a freiné l’avancée du communisme en Europe occidentale. Dans la réalité, 10 ans plus tard, le pacte germano-soviétique Molotov-Ribbentrop a été signé, et l’URSS a obtenu une partie des gains recherchés ici.

Quoi qu’il en soit, pas besoin de s’y connaitre en histoire pour apprécier le jeu. C’est un autre monde, une autre ligne du temps. Ici, vous avez des personnages atypiques, une conspiration mondiale, et de grands méchas. Bienvenue dans l’univers de Iron Harvest 1920+.

REVIEW :

Nous suivons l’histoire de trois factions différentes, Rusviet, Saxony et Polonia. Chacune d’entre elles offre différentes opportunités tactiques. Cela permet non seulement d’avoir une dimension narrative riche avec plus de 20 missions dans chacune des trois Campagnes, mais garantit également une expérience multijoueur très tactique, dans laquelle avoir une bonne stratégie est essentielle. De nombreuses escarmouches et cartes de défis permettront de défier l’IA seul ou en co-op avec un ami.

Même si chaque faction représente un tiers de la Campagne (mode histoire), tout fonctionne bien, et l’on s’efforce de relier le tout. Considérez chaque Campagne comme une histoire plus courte qui fait partie d’un tout. Maintenant, certains des liens semblent un peu artificiels. Par exemple, la majorité de la Campagne Rusviet est simplement un personnage qui raconte à un autre ce qu’il a fait jusque-là.

Pour un jeu de stratégie (RTS), la narration est clairement de qualité. Néanmoins, le plus important dans ce genre de jeu c’est le gameplay. Iron Harvest 1920+ apporte une bonne dose de défi. Les objectifs bonus des missions de la Campagne sont difficiles. Elles ne sont là que pour votre satisfaction personnelle alors si vous ne les faites pas, ce n’est pas bien grave. Vous obtiendrez juste des avantages comme des portraits, des bannières, et plus encore pour votre profil lorsque vous commencez à jouer en ligne.

En parlant de jeu en ligne, le jeu comprendra des Saisons qui vous permettront de relever des défis spécifiques, comme tuer un grand nombre d’unités avec un personnage particulier, construire un certain nombre de structures dans l’un des types de missions spécifiques, ce genre de choses.

En plus de la Campagne, vous avez aussi un mode escarmouche, en ligne et aussi des missions de défi spécifique. Chacune d’entre elles vous demandant de défendre une base, un lieu ou une ville, respectivement, avec des ressources limitées.

Avant de passer à la suite, parlons de la Campagne. L’histoire et les personnages sont captivants. Niveau gameplay, vous avez tout, de la traditionnelle construction d’une base, la capture de ressources et la capture de zones à d’autres où vous devez combattre avec des unités limitées, celles où vous ne contrôlez qu’une seule unité de héros, vous faufilant dans une zone et évitant la détection, et d’autres qui sont essentiellement des missions d’escorte. Souvent, elles mènent d’un style à l’autre. Cela vous permet de ne jamais s’ennuyer et de tirer le meilleur parti du genre.

Gameplay :

En tant que jeu de stratégie en temps réel (RTS), Iron Harvest 1920+ propose exactement ce qu’on attend de ce genre de jeu. Construire des bases, effectuer des missions dans un contexte de guerre, recruter et construire des unités pour tuer vos ennemis.

Pour les spécialistes du genre, Iron Harvest 1920+ se rapproche de la licence Company of Heroes.  Le nombre de structures est limité, tout comme le nombre et la variété des unités, mais elles sont toutes bien équilibrées grâce à leurs forces, faiblesses et coûts respectifs. Sortir 200 de fer (iron) pour l’infanterie régulière peut sembler un peu un gaspillage de fer, mais comme les unités d’infanterie sont les seules à pouvoir capturer les Mines de fer ou les Pompes à pétrole, pour rassembler plus de ressources, elles sont indispensables. Elles sont aussi des distractions utiles.

Plus utile encore, chaque infanterie non mécanisée (certaines portent des exosquelettes) peut prendre les armes d’autres unités d’infanterie, ce qui les rend très polyvalentes au combat. Une tactique qui permet d’infliger une quantité de dégâts contre les gros mecha.

Ces mécha peuvent aussi se sentir véritablement massifs. Comme l’infanterie, ils ont leurs propres types, forces et faiblesses. L’un de mes préférés est le mecha des éclaireurs de Polonia, il est rapide, agile et fait un nombre raisonnable de dégâts. Quatre d’entre eux et vous pouvez vaincre un adversaire beaucoup plus fort. Le seul problème, c’est qu’ils sont sacrément susceptibles d’être attaqués.

Quand j’ai joué pour la première fois, j’avais peur qu’ils aient du mal à trouver le bon équilibre et cette peur n’a pas complètement disparu. En ce qui concerne les unités, je ne peux honnêtement pas penser à un moyen de mieux équilibrer les unités, mais je ne regarde pas non plus tout comme le ferait un joueur champion de Starcraft, donc j’ai pu rater des subtilités. Les seules choses qui semblent un peu surchargées sont, bizarrement, les bunkers et les clôtures.

Vous pouvez construire un bunker presque n’importe où et une fois qu’il est complètement amélioré pour avoir un canon à l’intérieur, auquel vous ajouterez un groupe de mitrailleurs MG ou de lance-flammes pour anéantir l’infanterie, vous pouvez alors simplement mettre une clôture de barbelés pour empêcher les unités de passer et vous voilà presque invulnérable. Les Mecha peuvent écraser le fil de fer, bien sûr, mais l’IA semble l’oublier et les unités restent simplement assises devant votre bunker, impuissantes, à se faire faucher.

Pour résumer, le combat est stimulant et bien équilibré dans l’ensemble. La tactique est au centre du jeu, c’est un fait. De l’utilisation d’une infanterie bon marché et relativement faible pour capturer des zones et ralentir les attaques ennemies aux mastodontes massifs qui se dirigent lentement vers un ennemi, faisant des ravages en chemin, il y a beaucoup à réfléchir. C’est particulièrement vrai en mode multijoueur et, honnêtement, cela se joue très bien en ligne. C’est aussi un jeu qui privilégie la réflexion tactique par rapport aux clics par minute, même si, bien sûr, plus vous êtes rapide, plus l’avantage est grand.

Graphismes :

Esthétiquement, Iron Harvest 1920+ est limite mais ça passe. Ce n’est pas son point fort mais l’utilisation de la couleur permet de faire ressortir les unités, sans jamais rendre le jeu déroutant, même au milieu d’une bataille acharnée.

Cependant, la cinématique pré-rendue est assez pauvre. Les couleurs sont monotones, saturés par moment. C’est un problème mineur, mais il est tout simplement flagrant.

Verdict :

Iron Harvest 1920+ est un bon jeu de stratégie qui a beaucoup à offrir et propose une très bonne expérience pour ceux et celles qui veulent s’essayer aux RTS. Le gameplay est captivant, l’IA est stimulante, les niveaux et les cartes sont tous bien conçus, et il a même une histoire assez intéressante pour vous attirer dans le monde qu’il présente.

Trailer de Lancement :

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