1,1K Sommaire Qu’est-ce qui a mené à l’arrestation des suspects ?Comment est-il possible de poster les pages d’un magazine avant sa sortie ?Pourquoi publier des spoilers ou leaks sur les réseaux sociaux portent atteintes aux ayant-droits japonais ? 0 0 votes Note de l'article : Ce dimanche 4 janvier 2024, le webjournal japonais NHK a annoncé l’arrestation de 2 personnes pour avoir posté des images de chapitres de manga sur internet avant la sortie officielle des magazines ! L’une des personnes arrêtées, Musa Samir, 36 ans, de nationalité étrangère, dirige la société Japan Deal World LLC à Kita-ku, Tokyo. Les deux suspects sont accusées de violation de la loi sur les droits d’auteur pour avoir posté des images de mangas populaires avant leur publication, ainsi que d’avoir photographié via leur smartphone des images de magazines avant leur sortie. Selon la police, les suspects ont nié certaines des accusations, disant qu’ils n’avaient pas publié eux-mêmes les images. Ce qui sous entend un système dans lequel ils seraient les fournisseurs de ceux qui publient les pages sur internet. Leurs PC, téléphones et magazines ont été perquisitionnés dans le cadre de l’enquête. Qu’est-ce qui a mené à l’arrestation des suspects ? En mars 2023, ils ont posté sur Internet sans autorisation des images d’un manga populaire publié dans le magazine Weekly Shonen Jump de Shueisha quelques jours avant sa sortie, rendant les données visibles. Le 31 janvier 2024, ils sont soupçonnés d’avoir violé la loi sur le droit d’auteur en utilisant un smartphone pour photographier et publié des images d’un magazine de manga 5 jours avant sa sortie. Les deux avaient obtenu les magazines dans un magasin de Tokyo avant leur date de sortie. La police pense qu’il pourrait y avoir d’autres personnes impliquées et enquête sur les détails de l’opération. Ce phénomène de spoilers/leaks est courant, car les magazines sont distribués aux magasins avant la date de publication officielle, et certaines boutiques ne respectent pas cette date. Les images postées sur les réseaux sociaux sont souvent modifiées pour ne pas ressembler à des scans de magazines. La maison d’édition Shueisha a commenté que ces fuites pourraient perturber le système de l’industrie de l’édition, car elles permettent aux gens de lire gratuitement des œuvres et privent les auteurs de leur juste rémunération. Shueisha a demandé l’arrêt de ces pratiques et a souligné la gravité de la situation, qui pourrait ébranler les structures de l’industrie du manga. Shueisha exprime l’espoir que l’arrestation des suspects contribuera à prévenir de futurs dommages. L’entreprise poursuit activement toutes les mesures nécessaires pour protéger les droits des auteurs et assurer que les lecteurs puissent profiter des mangas de manière appropriée. Comment est-il possible de poster les pages d’un magazine avant sa sortie ? Dans le processus de distribution et de vente des magazines de prépublication au Japon, les éditeurs livrent les magazines aux librairies avant leur date de sortie officielle afin de les vendre simultanément dans les librairies du pays à la date de sortie officielle. Dans ce cas, les éditeurs demandent aux librairies de commencer à vendre les magazines à la date de sortie officielle. Cependant, certaines boutiques qui gèrent les magazines ne respectent pas cette règle et vendent les magazines avant la date de sortie officielle. Certaines des images des magazines ont été modifiées pour donner l’impression qu’elles n’avaient pas été lues à partir de magazines papier, mais les éditeurs ont confirmé qu’aucune donnée numérique n’avait été divulguée par les éditeurs. Pourquoi publier des spoilers ou leaks sur les réseaux sociaux portent atteintes aux ayant-droits japonais ? Lorsque des images sont postées sur des réseaux sociaux comme X (ex-Twitter), l’algorithme fait que les publications basées sur les intérêts des utilisateurs sont affichées comme des « recommandations », etc. Dans certains cas, les utilisateurs se retrouvent involontairement à lire les spoilers dans leur fil d’actualité. L’éditeur Shueisha a reçu plus de 1 000 plaintes de lecteurs japonais en l’espace d’une semaine, y compris des plaintes telles que « Je vais arrêter mon abonnement à Jump ». Cependant, dans de nombreux cas, les leakers « suppriment les images avant la demande », évitant ainsi la suspension du compte, et la réponse juridique ne suit pas le rythme de la situation », a déclaré Minya Tomishige, responsable de la division de la propriété intellectuelle chez Shueisha. Il rajoute : Le fait que les œuvres soient lues gratuitement a entraîné une situation où les auteurs ne reçoivent pas de rémunération équitable. Nous pensons que prendre des photos d’œuvres de manga sans autorisation et les divulguer sur les réseaux sociaux constitue une violation du droit d’auteur, et nous demandons que ce comportement soit arrêté. C’est un acte impardonnable qui pourrait ébranler la structure même de l’industrie elle-même. Minya Tomishige Les éditeurs appellent à l’arrêt de ces pratiques et cherchent des moyens de protéger le système de l’industrie de l’édition contre ces menaces. source : nhk scan manga Partager 0 FacebookTwitter Reith Saji article précédent Un tome 27 pour le manga Dr. Stone article suivant L’anime Konosuba Saison 3 : L’affiche officielle révélée You may also like Décès d’Akira Toriyama, l’auteur de Dragon Ball 8 mars 2024 Makoto Shinkai s’exprime sur l’arrestation de son producteur... 27 février 2024 Le documentaire sur le succès de Solo Leveling,... 25 février 2024 Le producteur d’anime de Suzume, Les Enfants du... 22 février 2024 Décès de la mangaka Hinako Ashihara : La... 29 janvier 2024 L’auteur de Yu-Gi-Oh! retrouvé mort en mer 7 juillet 2022 Les groupes de K-pop masculins préférés des Japonais... 27 décembre 2021 Le mangaka Suzuki Kenya (Please Tell Me! 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